Si on s’en tenait au latin médiéval, nous serions bien mal. A en croire le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, le mot travail viendrait de trepalium qui signifie « instrument de torture » (dep. 573, Concile d’Auxerre ds Blaise Latin. Med. Aev.)
Bon, il s’avère que c’est une racine parmi bien d’autres, et pas l’option la plus certaine. Mais cette étymologie a surtout le mérite d’être en parfaite contradiction avec l’idée selon laquelle le travail serait un moyen de se réaliser, d’exprimer pleinement son potentiel.
Selon une étude d’Oresys, cabinet spécialisé en projet de transformation, 94 % des employés travaillant dans des entreprises performantes estiment évoluer dans un environnement propice aux initiatives. 85% d’entre eux considèrent que la possibilité de mettre en œuvre leurs idées les rend plus épanouis, ce qui se traduit par de meilleurs résultats.
Marie Barbier (DRH Morning) pense aussi que la mise en responsabilité de tous les collaborateurs permet à l’organisation d’être plus efficace. Depuis le début de l’aventure Morning, elle tente de mettre en œuvre des pratiques innovantes pour que tous les talents s’exprime au sein de l’équipe. Elle nous partage ici quelques pistes de réflexion.
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“Que chacun fasse ce qu’il veut, comme il veut.”
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Ce pourrait être le mantra de Marie – dans une certaine mesure. Lorsqu’elle parle de l’entreprise comme un terrain de jeux pour exprimer ses potentiels, elle ne parle que des chanceux en mesure de choisir leur job, et encore, une fraction d’entre eux. Car ils sont nombreux, dans le lot, à considérer qu’être bien payé est tout ce qui compte. « Et si ça leur va comme ça, c’est très bien » dit Marie. Charge à l’entreprise d’intégrer dans la proportion souhaitée ces profils qui ne réclament aucune responsabilité en dehors de leur zone de compétence d’origine.
Dans le cas qui nous intéresse, Marie parle des autres profils, ceux qui vont chercher autre chose que leur salaire. « A vue de nez, je dirais qu’on parle de 25% des chanceux, même si ça reste difficile à quantifier. » Alors ils cherchent quoi ceux-là ? Quel est cet “autre chose” ?
Et bien, de l’avis de l’intéressée, ces personnes veulent profiter du travail pour exprimer pleinement leurs potentiels, et aussi en développer d’autres. Dans ce cas, l’entreprise doit être ce terrain de jeux où chacun va pouvoir faire ce qu’il veut, comme il veut. Pas simple.
Chez Morning, Marie tente de mettre en place des choses dans ce sens que nous vous partageons ci-dessous. Il ne s’agit que d’inspirations particulières, chacun aura bien sûr sa manière de faire.
Conseil n°1 :
Considérer que chacun dispose de ressources surprenantes.
Tout le monde n’est pas capable de tout faire, mais chacun dispose de ressources souvent insoupçonnées. La plupart du temps, les membres de l’équipe n’envisage même pas de faire autre chose. En tout cas pas spontanément, car c’est parfois assez confortable de garder le même job. Les RH doivent donc exciter les potentiels qui dorment. En proposant des formations, des sessions “Vis ma vie”, ou des journées de formation entre pairs. Chez nous, on appelle ça la Morning School.
Conseil n°2 :
Libérer la parole (et les envies).
En mettant en place le feedback permanent ou en communiquant sur le droit à l’erreur, vous instaurez un environnement bienveillant, libéré. Les collaborateurs ne sont plus sur leur garde, au contraire. Au sein de l’équipe, les langues se délient, les audaces se libèrent. Le “Pourquoi pas ?” devient presque une norme.
Conseil n°3 :
Éviter les injonctions collectives.
Pour que chacun soit maître à son propre bord, l’entreprise doit privilégier une culture souple. Mieux vaut éviter les valeurs cardinales à suivre coûte que coûte.
Pas d’obligation d’être qui que ce soit, contre-nature, pour entrer dans un moule. L’idée est que chacun se sente lui-même pour faire les choses comme il l’entend. Après, ça n’empêche pas de mettre en place quelques pratiques communes qui vont justement dans le sens d’un épanouissement de chacun.
Conseil n°4 :
Promouvoir le développement horizontal.
Dans une organisation horizontale, les potentiels pourront plus facilement s’exprimer. Les process descendants vont cloisonner les décisions et entraver les idées de chacun. Dans ce type d’organisation, la trajectoire professionnelle souhaitable ne sera pas de manager plus de gens, mais d’avoir de nouvelles cordes à ton arc.
Ceci dit, avec le mode projet, chacun va se retrouver leader et devra diriger une équipe le temps de ses projets.
Conseil n°5 :
Cultiver l’exemplarité et la transparence.
Dire ce que tu fais, faire ce que tu dis. La chose est bateau, mais sa mise en pratique n’est pas si simple. Cette exemplarité est fondamentale pour éviter les bruits de couloir et les sournoiseries politiques.
Tout le monde est concerné : les coordinateurs projets, les responsables d’équipe, tous les collaborateurs. Chez nous par exemple, Clément (le fondateur de la boite) nous dit lorsqu’il file sur un terrain de tennis. Il en a besoin pour son équilibre et tout le monde est au courant. Et vu les heures pratiquées, j’espère qu’il va faire grimper son classement.
Blague à part, et au-delà des loisirs, il faut partager ses envies, ses faiblesses, ses coups de moins bien. C’est aussi ça l’exemplarité. Cette communication va soulager tout le monde.
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Vous savez à peu près tout sur les process mis en place chez Morning pour permettre à chacun d’exprimer pleinement ses potentiels. Si vous avez des idées pour enrichir le sujet, n’hésitez pas à nous les partager en commentaire dans le champ ci-dessous !
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